🗞️ Investir Hebdo, décembre 2007 → Assurance-vie et fiscalité

Que faire quand on est déçu d'une assurance vie ?

Certains assurés conservent leur contrat parce que, ayant investi dans celui-ci avant le 13 octobre 1998, il y a, en cas de décès, une totale exonération des droits de succession. Bien que légitime, cette motivation semble avoir ses limites pour un souscripteur encore en bonne santé et s’agissant d’un mauvais contrat (support euros inexistant ou peu rémunérateur, unités de compte médiocres…). Cela est encore moins défendable depuis cet été si le principal bénéficiaire du contrat est le conjoint ou le partenaire pacsé car ils sont, désormais, exonérés de droits de succession. Dans ce cas, il peut être plus pertinent de racheter tout ou partie du mauvais contrat afin de souscrire plusieurs contrats récents.

Existe-t-il des contrats qui méritentd'être conservés, même s’ils ne sont pas brillants ?

Effectivement, si, par exemple, vous générez des revenus complémentaires à partir de votre patrimoine financier, il est conseillé de concentrer vos prélèvements sur les anciens contrats afin de bénéficier d’une fiscalité faible sur les revenus dégagés tout en laissant « vieillir » fiscalement vos contrats plus récents et de meilleure qualité.Par ailleurs, si le souscripteur est très âgé, et s’il le souhaite, il est judicieux de désigner, par exemple, ses enfants bénéficiaires du vieux contrat et son conjoint bénéficiaire des contrats les plus récents, le conjoint étant, désormais, exonéré en cas de décès.

Quelles sont les précautions à prendre avant de souscrire ? 

En premier lieu, nous ne conseillons que des assureurs solides et offrant une bonne qualité de service. Ensuite, nous recommandons fortement que le contrat soit multi-support et multigérant, même si, lors de la souscription, l’investisseur souhaite, par souci de sécurité, être totalement investi en actif général. Car il est impératif de pouvoir bénéficier, à l’avenir, de toute option qui pourrait se révéler plus favorable, par exemple dans l’hypothèse d’une baisse trop importante de rémunération des supports euros.